Épluchage de fonds marins (économe optionnel)
- Lena David
- Apr 4
- 2 min read
Des yeux complètement enfouis dans la tête, une peau transparente, un corps bioluminescent, de sombres tentacules se déployant sur des dizaines de mètres, les traits de cette créature pourraient tout bien être animés par la plume de Jules Verne. Eh bien ! Si notre imaginaire se réfugie souvent dans la science-fiction, la vérité, elle, se dévoile dans des profondeurs abyssales : alors que la lumière se tamise, que le froid accapare les moindres espaces et que la pression devient écrasante, les animaux marins s’embellissent d’ornements afin de s’adapter à leur environnement hostile.

Tropiometra carinata
(0 à 100 m)
Bien qu’on retrouve cet être à tout juste 55 mètres de profondeur dans les eaux des Caraïbes et de l’océan Indien, elle mérite sa mention en raison de son apparence insolite. Dotée de cirrhes évoquant de longs doigts griffus, elle peut ramper et s’agripper aux surfaces. Cependant, ce sont ses bras qui volent la vedette : une véritable réplique des plumes ! En les ouvrant en éventail, elle filtre l’eau pour capturer sa nourriture, majoritairement du plancton, qu’elle transporte vers sa bouche à l’aide de minuscules cils recouvrant ses bras.

Le poisson revenant
(400 à 2500 m)
Ne t’y trompe pas : ce qui paraît être les yeux du poisson revenant ne demeurent en réalité que des structures ressemblant à des narines. Ses véritables fenêtres de l’âme, de teinte verte et parfaitement sphériques, sont dissimulées à l’intérieur de sa tête translucide. Elles produisent une faible lueur grâce au dur labeur de bactéries bioluminescentes et lui offrent la capacité d’observer ce qui se trouve au-dessus de lui. D’ailleurs, cette créature abyssale figure parmi les rares à se fier à la vue pour chasser.

La méduse fantôme géante
(700 à 6600 m)
La tête de cette fascinante méduse, formée par une large ombrelle, peut atteindre 1, 40 mètre de diamètre. Cette dernière se coiffe et surplombe des tentacules qui s’étirent sur plus de 10 mètres. Dépourvus de filaments urticants, ses longs bras semblent servir à capturer ses proies, probablement du plancton et de petits poissons. Ainsi, avec sa teinte rouge sombre et ses longs foulards flottants, cet organisme mystérieux peint un tableau saisissant pour les chercheurs qui ont la chance de le croiser.

Les cténophores
(0 à 7000 m)
Les cténophores forment un vaste embranchement d’organismes marins, qui ne s’étendent généralement que sur quelques centimètres. Plusieurs d’entre eux possèdent la capacité de produire une lumière, dont les couleurs varient selon l’angle d’observation. Celle-ci se propage à grande vitesse le long de leur corps translucide. En fait, ce jeu de lumières envoûtant leur sert autant à attirer leurs proies qu’à dissuader d’éventuels prédateurs.
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