Ce sont ces effluves affriolants portés par le vent, ces couleurs assaisonnées de mordoré et d’écarlate qui s’invitent sur les feuilles et cette impression que tout ce qui nous entoure freine son souffle. Livré au seuil de notre porte, l’automne emplit la ville avec son calme thérapeutique. Mille mystères et faits intrigants appartiennent à cette section du calendrier. Découvrons-en trois ensemble.
La garde précieuse des canneliers
Les saveurs sapides des épices s’immiscent dans nos cuisines au rythme de la saison. Tartes, potages, boissons chaudes... ces assaisonnements offrent des usages culinaires illimités. Parmi ces vedettes se retrouve la plus répandue : la cannelle. Étonnamment, son utilisation se révèle bien plus ancienne qu’on l’aurait imaginé. Autrefois convoitée en très grande quantité, les marchands d’épices évitaient de dévoiler les réelles origines de cette substance aromatique dans le but de se faire plus de profits. Les arbres à cannelle proviennent de l’Inde, du Sri Lanka et du Myanmar. Cependant, les vendeurs préféraient partager des histoires biscornues à propos de la manière risquée dont l’écorce de l’arbre était recueillie à cause de la présence de « créatures ailées dangereuses ». Ainsi, les mythes entourant ces rouleaux végétaux ont préservé l’emplacement secret des canneliers pendant des centaines d’années.
Les effets mentaux de la saison
En automne, le cerveau humain est affecté par la diminution de luminosité, occasionnant, dans certains cas, ce qu’on appelle une « déprime saisonnière ». On explique ce phénomène au fait que la puissance lumineuse et les circonstances de la météo exercent une influence sur notre tempérament. La notion psychologique que nous détenons du temps est ainsi mise en condition par la présence de l’astre du jour. Sans lumière, de la mélatonine est produite par notre cerveau et entraîne des conséquences négatives lorsqu’elle est sécrétée en trop grande dose, telles qu’une chute de moral ou encore de l’anxiété. La période automnale, quand le soleil nous rend moins visite, favorise la sécrétion de cette hormone du sommeil de manière continuelle et représente donc des conditions propices à ce sombre épisode temporaire.
Le déplacement fascinant des créatures ailées
L’automne et la migration des oiseaux possèdent une relation bien spéciale entre eux. Vers le début de septembre, ces animaux quittent leur territoire pour effectuer un trajet précis vers les pays plus au sud. De nombreuses raisons incitent ces espèces à prendre congé de leurs terres estivales. Le froid et l’insuffisance en nourriture représentent les principales causes. Ainsi, ce mouvement annuel signifie, soit une aptitude acquise de naissance ou le développement d’une capacité lorsque les oiseaux sont encore juvéniles. De même, la technique du vol à voile est adoptée par les planeurs afin de se déplacer. Ils se font transporter par les courants chauds et se guident avec les paysages. Les espèces nocturnes, quant à elles, se situent grâce à la présence des étoiles. D’autres migrateurs se repèrent encore avec les champs magnétiques de la Terre à l’aide de capteurs disposés dans leurs yeux, agissant comme une certaine « boussole ». Certains groupes, comme les oies, acquièrent les connaissances nécessaires pour la migration des jeunes. Ils apprennent par exemple à voler en tête afin d’ouvrir la voie.
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