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Quand le Gala-Méritas oublie certains mérites

Pendant la réunion qui a mené à la création de cette édition sur les controverses, celles présentes au sein même de Louis-Riel on fait beaucoup débat. Au cours des discussions, le sujet du Gala-Méritas (sa pertinence, son fonctionnement, la sélection, etc..) est revenu à plusieurs reprises. Plusieurs questions restaient sans réponses et nous allons essayer d’y remédier.

Le Gala-Méritas repose sur une mécanique bien définie. Comprendre ce processus est essentiel pour en saisir les limites et proposer des améliorations. L'organisation débute par l'envoi d'un courriel aux enseignants, les invitant à nommer des élèves s'étant illustrés dans diverses catégories, telles que l'excellence académique et la reconnaissance pour l'implication et la persévérance. L’organisateur regroupe ensuite les noms soumis. Les élèves les plus souvent cités deviennent nominés, et le lauréat est celui dont le nom ressort le plus fréquemment. Généralement, le coordinateur s’efforce à ce que chaque prix ait un gagnant différent. Mme Mounfaloti, responsable de la collation des grades (le « Gala-Méritas » de la cinquième secondaire) précise même que :

« J'ai veillé à équilibrer la sélection selon le genre. Ce ne sont pas toujours des garçons ni toujours des filles. »

Cependant, aucune stratégie n’existe pour éviter la récurrence des mêmes lauréats chaque année, mettant alors sous le projecteur l’une des failles de ce système.[1]

La société dans laquelle nous vivons favorise la compétition et crée une chasse aux grands génies, or la compétition n’est pas toujours saine. Certains contextes valorisent la compétition entre les pairs, le fameux qui est le meilleur. Et se désire d’être récompensé peut quand on l’est ou pas avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des adolescents. Les plus connus sont la dépression et l’anxiété de performance. Selon la Fondation Jeunes en Tête, au Québec, on estime que 5% à 10% des adolescents souffrent de dépression majeure ce qui est énorme. Imaginé un élève qui réussit bien et qui est félicité pour son travail par des prix ou des diplômes, il pourrait développer, malgré sa réussite, une peur de l’échec qui va se métamorphoser en anxiété. Dans un autre cas, un élève qui réussit toujours bien, mais sans plus, qui ne se démarque pas particulièrement des autres, qui met beaucoup d’efforts dans sa réussite, mais qui n’est jamais félicité et BAM! : dépression dû à l’épuisement scolaire (comme l’épuisement professionnel, mais à l’école). Cependant, ce n’est pas parce que ces problèmes touchent une minorité qu’il faut l’ignorer.

Conséquemment, quelles solutions pourraient venir combler ces failles ? Eh bien ! Nous avons réfléchi, et en voici quelques-unes. D’abord, plutôt que de désigner un seul gagnant par catégorie, il serait pertinent de récompenser plusieurs élèves méritants. Cela réduirait la pression compétitive tout en évitant la déception pour les nominés qui invitent leur famille sans remporter de prix. Ensuite, pour éviter que les mêmes élèves soient honorés chaque année, un système de rotation pourrait être mis en place. Tous les élèves remarqués recevraient une lettre de félicitations, mais seuls ceux n'ayant pas encore été récompensés seraient sélectionnés, valorisant ainsi une plus grande diversité d'exploits. Enfin, intégrer les élèves au processus de sélection, soit par un vote des pairs, soit par la création d’un comité mixte composé d’élèves, d'enseignants et de personnel, permettrait de mieux représenter la communauté estudiantine ainsi que d’obtenir un point de vue nouveau et judicieux.

Sur une autre note, il est essentiel de souligner les efforts inouïs actuels déployés par les organisateurs, sans qui cet événement ne serait pas possible. Un grand merci à M. Fontaine pour le Gala-Méritas et à Mme Mounfaloti pour la collation des grades, ainsi qu’à tous ceux qui œuvrent en coulisses.

Pendant la réunion qui a mené à la création de cette édition sur les controverses, celles présentes au sein même de Louis-Riel on fait beaucoup débat. Au cours des discussions, le sujet du Gala-Méritas (sa pertinence, son fonctionnement, la sélection, etc..) est revenu à plusieurs reprises. Plusieurs questions restaient sans réponses et nous allons essayer d’y remédier.

Le Gala-Méritas repose sur une mécanique bien définie. Comprendre ce processus est essentiel pour en saisir les limites et proposer des améliorations. L'organisation débute par l'envoi d'un courriel aux enseignants, les invitant à nommer des élèves s'étant illustrés dans diverses catégories, telles que l'excellence académique et la reconnaissance pour l'implication et la persévérance. L’organisateur regroupe ensuite les noms soumis. Les élèves les plus souvent cités deviennent nominés, et le lauréat est celui dont le nom ressort le plus fréquemment. Généralement, le coordinateur s’efforce à ce que chaque prix ait un gagnant différent. Mme Mounfaloti, responsable de la collation des grades (le « Gala-Méritas » de la cinquième secondaire) précise même que :

« J'ai veillé à équilibrer la sélection selon le genre. Ce ne sont pas toujours des garçons ni toujours des filles. »

Cependant, aucune stratégie n’existe pour éviter la récurrence des mêmes lauréats chaque année, mettant alors sous le projecteur l’une des failles de ce système.[1]

La société dans laquelle nous vivons favorise la compétition et crée une chasse aux grands génies, or la compétition n’est pas toujours saine. Certains contextes valorisent la compétition entre les pairs, le fameux qui est le meilleur. Et se désire d’être récompensé peut quand on l’est ou pas avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des adolescents. Les plus connus sont la dépression et l’anxiété de performance. Selon la Fondation Jeunes en Tête, au Québec, on estime que 5% à 10% des adolescents souffrent de dépression majeure ce qui est énorme. Imaginé un élève qui réussit bien et qui est félicité pour son travail par des prix ou des diplômes, il pourrait développer, malgré sa réussite, une peur de l’échec qui va se métamorphoser en anxiété. Dans un autre cas, un élève qui réussit toujours bien, mais sans plus, qui ne se démarque pas particulièrement des autres, qui met beaucoup d’efforts dans sa réussite, mais qui n’est jamais félicité et BAM! : dépression dû à l’épuisement scolaire (comme l’épuisement professionnel, mais à l’école). Cependant, ce n’est pas parce que ces problèmes touchent une minorité qu’il faut l’ignorer.

Conséquemment, quelles solutions pourraient venir combler ces failles ? Eh bien ! Nous avons réfléchi, et en voici quelques-unes. D’abord, plutôt que de désigner un seul gagnant par catégorie, il serait pertinent de récompenser plusieurs élèves méritants. Cela réduirait la pression compétitive tout en évitant la déception pour les nominés qui invitent leur famille sans remporter de prix. Ensuite, pour éviter que les mêmes élèves soient honorés chaque année, un système de rotation pourrait être mis en place. Tous les élèves remarqués recevraient une lettre de félicitations, mais seuls ceux n'ayant pas encore été récompensés seraient sélectionnés, valorisant ainsi une plus grande diversité d'exploits. Enfin, intégrer les élèves au processus de sélection, soit par un vote des pairs, soit par la création d’un comité mixte composé d’élèves, d'enseignants et de personnel, permettrait de mieux représenter la communauté estudiantine ainsi que d’obtenir un point de vue nouveau et judicieux.

Sur une autre note, il est essentiel de souligner les efforts inouïs actuels déployés par les organisateurs, sans qui cet événement ne serait pas possible. Un grand merci à M. Fontaine pour le Gala-Méritas et à Mme Mounfaloti pour la collation des grades, ainsi qu’à tous ceux qui œuvrent en coulisses.




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