Chaque année, les élèves de 5e secondaire du Programme international présentent leur projet personnel, un travail accompli durant plusieurs mois. Cette année, nous avons décidé de connaître un peu l’histoire derrière tous ces magnifiques projets en interviewant quelques finissants.
1- C’est quoi ton projet personnel?
Adela Aragon Medina : mon projet personnel est un gloss écologique.
Hélèna Tandou : mon projet était d’apprendre à réaliser diverses coiffures sur les cheveux crépus.
Aisha Désirée Fabre Morales: mon projet personnel est une autobiographie qui aborde des sujets comme le suicide, la santé mentale, la maladie, etc.
Soa Cros: amener les gens à apprendre la langue des signes québécoise.
2- Comment as-tu eu l’idée?
Adela Aragon Medina: j’ai eu l’idée parce que je suis vraiment passionnée de maquillage.
Hélèna Tandou: cette idée est survenue pendant l’été. De base, je voulais parler de la culture afro-américaine et de son influence, mais je trouvais que le sujet était trop figé dans le temps. J’avais envie de tester un truc nouveau qui pourra m’accompagner réellement tout au long de ma vie, quelque chose qui m’apporterait une nouvelle compétence et connaissance. Donc, on m’a proposé de tester un truc qui me fera apprendre quelque chose de tangible en lien avec la culture afro, ce qui m’a amenée à parler des cheveux crépus.
Aisha Désirée Fabre Morales: j’ai l’idée depuis secondaire 3, soit quand mon père est tombé malade, et je l’ai eue parce que je me sentais vraiment seule et j’avais besoin de sortir mes sentiments. En plus, je voyais ça comme une bonne opportunité de montrer à d’autres gens qu’ils ne sont pas seuls et d’apporter de l’attention sur des sujets comme l’immigration et des difficultés pour la personne.
Soa Cros: en fait, j’ai toujours eu un intérêt depuis que je suis petite pour la LSQ et du coup, j’ai pris le temps accordé au projet personnel pour faire un projet par rapport à ça.
3- C’était quoi le plus difficile dans ton projet?
Adela Aragon Medina: trouver un ingrédient spécifique, qui était de la cire d’abeille.
Hélèna Tandou: le plus difficile était de respecter les échéances pendant la grève. J’avais envie de faire tout sauf ça, comme jouer à des jeux ou encore regarder des séries ou films.
Aisha Désirée Fabre Morales: le plus difficile pour moi était de revivre tous les moments traumatisants. Pendant ma rédaction, je devais absolument revisiter des moments qui, à ce jour, m’ont complètement marquée. La rédaction, comparée à revivre les moments, était vraiment banale.
Soa Cros: garder la motivation pour continuer le projet était vraiment difficile.
4- Est-ce que le fait de devoir terminer ton projet et de devoir continuer à travailler dans tous tes cours t’a ajouté de la pression?
Adela Aragon Medina: oui beaucoup, car même si, par exemple, mes devoirs étaient finis, je savais que je devais toujours terminer quelque chose de plus et donc, ça ne me donnait presque pas de temps pour moi, donc plus de temps pour m’amuser, car je devais me concentrer sur le projet.
Hélèna Tandou: personnellement non. C’était assez relaxe. Comme je suis en CST, on n'avait pas de problème avec les gros rapports de laboratoire, etc. Cependant, je stressais un peu par peur de ne pas finir alors que j’étais dans les temps.
Aisha Désirée Fabre Morales: oui je pense. J’ai peut-être eu un peu moins de difficulté à cause de la grève. Mais même là, j’étais bouleversée tous les soirs et essayer de trouver du temps après la grève, durant le rattrapage… c’était comme du suicide!
Soa Cros: oui beaucoup, parce que le projet est toujours présent dans nos têtes et quand on finissait nos devoirs, il fallait continuer le projet.
5- Qu’est-ce que tu regrettes de ne pas avoir fait dans ton projet?
Adela Aragon Medina: honnêtement, je ne regrette rien.
Hélèna Tandou: ce que je regrette, c’est de ne pas avoir pratiqué énormément; même un petit 10 min dans la journée. Le truc, c’est que soit je travaillais pour mes examens ou travaux, etc. Et quand j’avais du temps libre, je préférais me reposer au lieu de pratiquer. Cela a fait en sorte que je ne puisse pas avancer autant que je voulais dans mon apprentissage.
Aisha Désirée Fabre Morales: ce que je regrette, je pense, c’est d’avoir pris trop de temps à penser ce que les autres voulaient lire au lieu de ce que je voulais écrire. Je pense que si j’avais à refaire mon projet, je prendrais plus de temps pour me concentrer sur ce que je veux au lieu de me demander ce que les autres voulaient.
Soa Cros: je regrette d’avoir mis moins d’efforts.
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