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L’UNIFORME, UNE OBLIGATION OU NON ?

Début septembre, l’école vient de commencer ... quelle surprise inusitée ce fut alors de voir notre établissement dans les gros titres de Radio- Canada ! En effet, chers lectrices et lecteurs, cet automne, le débat sur l’uniforme obligatoire a ressurgi de ses cendres pour souligner la rentrée. Toutefois, selon moi, cette controverse nécessite quelques éclaircissements, c’est pourquoi je vous propose d’analyser les faits, les opinions et quelques questions sans réponses pour déterminer ce qui est touché par la discussion est RÉELLEMENT.

Il était une fois Karine Daraiche, mère d’un de nos camarades de Louis- Riel. Bien informée, elle s’étonna devant le règlement scolaire concernant les uniformes et encore plus devant les difficultés rencontrées par son enfant au fil du temps. Effectivement, l’établissement exigeait un uniforme du fournisseur attitré. Sans recours, elle décida de se trouver une voix par le biais des médias. Était-ce un choix judicieux ? Il n’y a pas de réponse facile. Sans conteste, madame Daraiche a mis le doigt sur une ruche bourdonnante le 6 septembre en dénonçant l’école. De ce fait, au Règlement relatif à la gratuité du matériel didactique et à certaines contributions financières pouvant être exigées, au point 11, nous

pouvons lire :

« Aucune entreprise d’approvisionnement ou marque spécifique ne

peut être imposée à l’égard du matériel d’usage personnel de l’élève,

à l’exception des cahiers d’activités ou d’exercices. »


Pourtant, suis-je la seule à avoir explicitement lu dans le code de vie et écouté au début des cours que seul l’uniforme acheté au fournisseur actuel de Louis-Riel serait toléré ? Je ne pense malheureusement pas. Effectivement, c’est là tout le nœud du problème : l’application des politiques en lien avec l’uniforme vont actuellement contre les dires du Ministère.


Toutefois, faites attention ! Avant de monter aux barricades, je pense utile d’identifier les différentes positions en lien avec cet enjeu. D’un côté, revenons à la motivation initiale derrière la dénonciation, soit économiser. Loin de vouloir mettre le feu aux poudres, Mme Daraiche souligne seulement une inquiétude financière qui grandit au sein de nombreux foyers. En réalité, si elle soutient que le fournisseur devrait être au choix des acheteurs, cette dernière ne s’oppose pas pour autant à un code vestimentaire. Alors, c’est là un point clé ! En effet, ce sont des faits : l’uniformité s’avère un outil central pour effacer les inégalités sociales entre les élèves et créer un esprit collectif, une communauté à laquelle nous pouvons nous identifier. Pour certains, ces bouts de tissu vont même jusqu’à être essentiels au décorum scolaire, c’est-à-dire pour l’image et l’attitude qui doivent être respectées à l’école. C’est, par exemple, la position de plusieurs membres de la CAQ, souhaitant ramener l’uniforme obligatoire, le vouvoiement obligatoire, entre autres, dans un désir de discipline plus solide. Donc, les opinions peuvent diverger à propos de l’origine ou de la nécessité. Toutefois, dans un plan plus pragmatique, quelles sont les balises à respecter ?


Eh bien ! À mon sens, plusieurs aspects demeurent sans réponse. D’abord, les règles de l’école ont-elles préséance sur les règles du Ministère ? Il demeure évident que non. Dans ce cas, quelles sont nos possibilités, nous, élèves de Louis-Riel ? Risquons-nous la retenue en suivant le « code vestimentaire » sans nous approvisionner au même fournisseur ? Dans un autre ordre d’idées, offrir les deux possibilités, et bien sûr des insignes, ne s’avèrerait-il pas être le meilleur des deux mondes pour concilier les besoins de tous ? Parce qu’il faut le dire

explicitement, entre un pantalon noir normal d’une boutique, celui du fournisseur et celui d’une friperie, le coût peut varier énormément. Conséquemment, est-il souhaitable de prioriser l’uniformité plus que l’inclusivité ? À plus forte raison, rappelons que, s’il y a un ou deux modèles de chandails, il y a des CENTAINES d’élèves aux corps différents.


En somme, je vois l’utilité de l’uniforme sans être en accord avec ses règlements actuels. Aussi, compte tenu du flou de cet automne concernant nos droits et obligations, chère direction, j’espère sincèrement que vous pourrez rectifier notre état généralisé d’incertitude si vous trouvez un moment. En attendant, à tous ceux qui auront réussi à me lire jusqu’ici, juste un petit rappel : les gestes irréfléchis n’aident jamais une cause.

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