Les programmes à notre école installent-ils une sorte de hiérarchie ?

À Louis-Riel, une grande diversité de programmes s’offre aux élèves. Par contre, certaines personnes semblent se sentir étiquetées à leur programme ou encore hiérarchisées dans l’école. C’est pourquoi, j’ai décidé durant les dernières semaines d’interroger plusieurs élèves de différents niveaux ainsi que de différents programmes par rapport à leur place dans notre établissement dans le but de partager les avis de ceux-ci et de dresser le bilan de ces nombreuses réponses. Les programmes ont-ils une place différente dans notre école?  

Pour commencer, à la question : « Te sens-tu associé.e en permanence à ton programme ou à ta classe ?», plusieurs élèves m’ont fait part de leurs opinions. Cinq élèves du groupe 341, qui est le programme Aéro 2, l’ont affirmé positivement. Selon eux, puisqu’ils ont gardé le même groupe depuis le début de leur secondaire, les gens les identifieront toujours comme des « Aéro 2 » et leur réputation restera la même toute leur scolarité. « D’après moi, je me sens effectivement liée en permanence à ma classe. Par contre, j’aimerais vraiment qu’on m’identifie d’après mes choix au lieu de ceux de certaines personnes de ma classe », relate une élève de quatrième secondaire.

De plus, j’ai également demandé aux élèves interrogés s’ils percevaient une sorte de hiérarchie au sein de notre école. Bien que plusieurs associent les programmes de façon égale, d’autres témoignent que certains propos mentionnés par leurs profs ou leurs amis trahissent la perception de ces derniers. Des élèves m’ont expliqué que certain.e.s profs les comparent à d’autres groupes ou niveaux pour passer un message.

De même, un membre du corps professoral de l’école m’a dit qu’il sentait un genre de mur invisible entre les programmes. Selon lui, les élèves de certains programmes ne se parleraient pas. De plus, il m’a confié que certain.e.s enseignant.e.s voudraient seulement enseigner dans les programmes enrichis comme Aéro 2, Galilée et PEI. Ce membre du personnel affirme aussi qu’au contraire, les apprenants de ces programmes demandent beaucoup d’énergie puisque ces derniers demeurent dans le même parcours, avec les mêmes personnes, depuis le début de leur secondaire. «Ils forment une entité comme un grand esprit de corps », ajoute-t-il. Enfin, des élèves mentionnent qu’ils perçoivent une hiérarchie, car ils sentent de la concurrence entre des programmes dits plus «performants».  

Bref, on peut dire qu’effectivement, les élèves de l’école Louis-Riel se perçoivent de différentes façons. Comment peut-on remédier à tout cela?