Depuis le 17e siècle, l’humain fait face à de glaçantes vérités au sujet de notre planète qui se réchauffe. Bien sûr, lors de la rédaction de l’ordonnance de 1669, l'ancêtre du code forestier français, nul n’aurait pu se douter de la future décadence de notre Terre. Aujourd’hui, confronté au déclin de l’environnement et à sa propre impuissance, l’un pourrait choisir de capituler: choisir d’adopter le nihilisme climatique. Ce texte nous informera sur ce phénomène, les enjeux qui l’accompagnent et mon opinion à ce sujet.
D’abord, summum de la désillusion, le nihilisme consiste à ne simplement croire en rien. Selon Christine Daigne, directrice de l’Institut de recherche posthumaniste et professeur de philosophie de l’université de Brock : « Nihiliste est l’homme qui juge que le monde tel qu'il est ne devrait pas être, et que le monde tel qu'il devrait être n'existe pas. De ce fait, l’existence (agir, souffrir, vouloir, sentir) n’a aucun sens : de ce fait, le pathos du « en vain » est le pathos nihiliste — et une inconséquence du nihiliste. » Ainsi, le nihilisme climatique peut être défini comme une acception totale de la ruine de notre environnement : les adeptes de cette philosophie ne sont ni climatosceptiques ni engagés dans la lutte contre les changements climatiques. À titre d’illustration, Arielle, une étudiante de 15 ans, déclare : « Les conséquences sont irréversibles : à cause de notre façon malsaine de vivre avec tous les déchets que l’on fait, des espèces meurent, des espèces qui auraient survécu si les humains respectaient la nature. La température en été va continuer d’augmenter, l’hiver sera de plus en plus long à cause de notre façon de vivre et du capitalisme. Les conséquences vont s’aggraver et nous ne pouvons rien y faire. »
Pour continuer, en avril 2022, la publication du dernier volet de leur sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) fait couler bien de l’encre : les manchettes sont unanimes, le futur ne semble pas rose. Pourtant, dans le rapport, il est inscrit noir sur blanc que : « Il est peu probable que les émissions passées à elles seules augmentent la température moyenne mondiale à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels. » De cette citation, nous pouvons conclure que notre avenir dépend de nos émissions futures. Donc, il n’est pas trop tard pour l’environnement.
Dans le même ordre d’idées, le défaitisme climatique est-il réellement néfaste à la cause environnementale? D’abord, le confort que le nihilisme apporte à ses adhérents n’est pas négligeable: vous êtes peut-être misérable, mais rien d'autre que la misère n'est possible. Néanmoins, à travers l’histoire, une majeure partie des bouleversements sociaux furent déclenchés par une mobilisation du peuple. Ainsi, si un nombre abondant de citoyens décide d’abdiquer au sujet de la protection environnementale, comment allons-nous contrer la menace qu’est le changement climatique?
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