Le futur de Louis-Riel
- Andriy Kolobov
- Oct 27, 2023
- 3 min read
Updated: Apr 24, 2024
Tous les jours, l’équipe de direction de l’école prend des décisions qui affectent plus d’un millier d’élèves. Donc, il serait intéressant de connaître leur vision pour l’avenir de l’établissement. C’est pour cette raison que j’ai décidé de réaliser une entrevue avec madame Nadine Leduc, la directrice, pour l’interroger sur comment elle et ses collègues vont régler certains enjeux comme le nombre croissant d’élèves et la place de l’uniforme à l’école.

Tout d’abord, commençons avec le plus grand enjeu dans les prochains jours. Nous sommes déjà 1470 élèves, mais chaque année, la population scolaire augmente. Notre établissement reçoit plus d’élèves en 1resecondaire qu’il en perd en 5esecondaire. Ce ne serait pas un problème, si seulement nous avions plus d’espace. Par contre, notre école dépasse déjà la capacité maximale. En effet, nous utilisons 105 % des locaux disponibles. La seule raison qu’il n’y a pas de gros effets visibles de cette surpopulation est attribuable à deux dîners, soit un pour chaque cycle. Ceci nous permet de libérer des classes de cours pour un cycle, pendant que l’autre dîne. À vrai dire, il est question de la seule école au CSSDM qui partage les heures de repas de cette façon.

Même s’il n’y a aucune conséquence majeure de la surpopulation scolaire présentement, il pourrait y en avoir dans un futur proche. C’est pour cela que la direction et le CSSDM essaie d’obtenir plus de locaux. Par exemple, il y a déjà eu des nouvelles classes créées l’année dernière. Ainsi, Le B-217 a été divisé en trois nouvelles classes, en respectant les plans d’origine de l’école. De plus, il y a des discussions avec Tétreaultville, celle pour adultes au 3e étage, pour éventuellement reprendre certains locaux et les transférer à Louis-Riel. À part le manque d’espace, la surpopulation apporte un autre problème à la population scolaire. En effet, notre gestionnaire m’a affirmé qu’il y a peu de possibilités pour une réouverture du café étudiant. Puisque la plupart des enseignants partagent déjà leurs locaux avec d’autres profs, il reste impossible d’occuper une salle de classe pour y héberger le café étudiant.
Ensuite, le futur apporte des bonnes nouvelles pour les élèves à propos de l’uniforme. En effet, il y a des discussions entre la direction et le conseil d’établissement, un conseil formé de parents pour prendre des décisions sur l’école, pour introduire le semi-uniforme lorsque le contrat avec Raphaël U sera terminé. Si la motion arrive à passer le CÉ, l’école continuera son contrat avec Raphael-U, mais seulement avec le haut. Le bas de l’uniforme serait entièrement libre pour les élèves, avec certaines restrictions imposées par la direction. Cependant, nous devrons attendre deux années scolaires entières pour voir ce changement, dans le code vestimentaire, puisque le contrat avec le manufacturier va être renouvelé durant l’année scolaire 2026-2027. Les 4e et 5esecondaires ne pourront donc pas profiter de ce changement. Par contre, il existe aussi des mauvaises nouvelles sur les règles d’uniforme. Par exemple, il n’y aura pas de changements sur la politique pour les « hoodies ». Ceux des activités parascolaires, comme pour les 3 Doums ou de la troupe d’art dramatique, ne sont pas acceptés durant les heures de classe. De plus, celui des finissants pour la 5esecondaire restera un privilège que ces derniers devront gagner chaque année. Selon la directrice, il ne faut pas créer de la compétition pour Raphaël U, qui aura plus de difficultés à vendre ses produits, si la politique sur les « hoodies » était plus libre.

Enfin, un nouveau programme de compostage sera introduit pour les élèves dans les prochaines années. En effet, Louis-Riel doit se plier à une réglementation par la Ville de Montréal sur l’environnement et rendre accessibles des stations de compostage pour les élèves. Par contre, la direction pense que vous êtes bien trop irresponsables pour assumer les « responsabilités du compostage. » Les cuisiniers de la cafétéria le font déjà, mais personne ne nous laisse faire. La direction a déjà monté un comité vert pour essayer de graduellement introduire le compost avec peu de succès. On m’a dit que c’est possible qu’il y ait des « semaines vertes » pour apprendre aux élèves les mérites de bien trier ses déchets.

En conclusion, notre établissement ne verra que très peu de changements, et ce, dans quelques années. Même s’il n’y a qu’un seul aspect vraiment excitant, soit le semi-uniforme qui risque même de ne pas y être introduit, l’école que vous voyez maintenant restera probablement la même dans cinq ans. Eh oui! Certaines choses n’évoluent jamais comme le passé qui ne peut pas être changé.
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