Pour cette édition sur l’avenir, je voudrais dans un premier temps, remercier tous nos parents qui se sont sacrifiés pour nous donner une meilleure vie avec plus d’opportunités et un meilleur futur. Ce sacrifice demeure une bonne motivation à fournir des efforts lorsqu’il est question de notre vie scolaire, mais à quel point?
Une culpabilité universelle
Comme le dit si bien George Yonemori dans un article du journal « The Varsity » publié en septembre 2022 : « Je ne vis que pour rembourser ma dette envers mes parents pour m’avoir élevé. » Cette phrase s’explique tout simplement. À vrai dire, nos parents ont laissé derrière une vie qu’ils connaissaient : leurs parents, leurs amis, leur travail. Avec cette vie-là, ils ont aussi laissé leurs rêves sans aboutir. Tout cela s’est fait ici au Québec, où ces héros ont dû recommencer à zéro. Sans connaître la langue, sans diplôme reconnu ni d’appartement stable et une petite fille de trois ans à élever, telle était la réalité de mes parents quand nous avons atterri au Canada en 2010. Jamais je ne trouverais la manière de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont donné, comment pourrais-je ? C’est pour cela que plusieurs immigrants de première génération, comme moi, éprouvent un inconfort, une culpabilité, une « dette » envers nos parents.
Comment rentre la validation scolaire dans tout cela ?
C’est maintenant que la validation scolaire entre en jeu. Après avoir conclu le fait de posséder de bonnes notes équivaut à fréquenter une bonne université afin de viser un bon métier, nous nous sommes mis petit à petit à dépendre de nos 100 % à l’école, car dans notre esprit, cela démontrait à nos parents que tous leurs sacrifices valaient la peine. Réussir à l’école reste la meilleure manière de montrer à nos parents que tout ce qu’ils ont fait n’était pas en vain. Nous allons profiter aussi des occasions qu’ils nous ont offertes lorsque ces derniers ont renoncé à leurs propres rêves.
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