L’égalité dans la langue française?
- Mar 17, 2023
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Lors du mois des droits de la femme, c’est le moment de se remémorer pourquoi certaines se sont battues. Il y a de multiples exemples de ces combats : le droit de vote, à l’avortement et à la propriété. Rendre la langue moins sexiste en demeure un qui toucherait la vie de tous les jours. L’écriture épicène et la féminisation font partie intégrante de la solution. Comme un problème ne vient jamais sans ces causes, dans ce texte, je vous raconterai ses origines et trouverai des solutions à la légalisation du féminin.

À partir du 17e siècle, de « grands hommes » politiques et religieux ont décidé de mettre le ciseau dans leur la langue et de faire la guerre aux terminaisons féminines. En 1635, l’Académie française est officialisée par le cardinal de Richelieu. L’Académie a pour but premier d’être la référence pour les francophones et de mettre en valeur le français. Elle demeure responsable d’établir les règles grammaticales, orthographiques et de trouver des équivalents en français de mots de d’autres langues. Ainsi, l’Académie se positionne, sans surprise, de concert avec ces « grands hommes ». D’après eux, certaines fonctions ou activités sont pratiquées par des hommes et donc qu’on devrait oublier l’équivalent féminin. « Quoiqu’il y ait un grand nombre de femmes que professent, qui gravent, qui composent, qui traduisent, etc., on ne dit pas professeuse, graveuse, compositrice, traductrice, etc. mais bien professeur, graveur, compositeur, traducteur, etc., par la raison que ces mots n’ont été inventés que pour les hommes qui exercent ces professions[1]. » (Louis-Nicolas Bescherelle, 1843). En 1997, 362 ans après la fondation de l’Académie française, Maurice Druon disait encore : « [e]n français, l’espèce homme, ou le genre humain si l’on préfère, est masculin[2] ». Parallèlement, une autorité linguistique s’est développée ici. L’OQLF reste donc un équivalent de l’Académie, à la seule distinction qu’il cible plus la population québécoise. Concernant le sujet qui nous intéresse : l’OQLF propose des façons de féminiser et d’écrire de manière épicène.

Pour féminiser les phrases, féminisation syntaxique
Des critères que l’on peut regarder pour la féminisation syntaxique c’est la réhabilitation des femmes, la féminisation ostentatoire, l’inclusion des personnes non binaires ou la cohérence et la clarté du texte. Pour chacun de ces critères, il y en a une façon qui est la plus appropriée.
· Pour la réhabilitation des femmes, le générique féminin
· Pour la féminisation ostentatoire, la graphie tronquée
· Pour l’inclusion des personnes non binaires puis pour la clarté et la cohérence du texte, la rédaction épicène serait le mieux
Ce qui a grandement guidé mon travail fait référence à l’ouvrage : « Grammaire non sexiste de la langue française, le masculin ne l’emporte plus! » écrit par Michaël Lessard et Suzanne Zaccour, chez Mosaïque éditeur et aux éditions Syllepse en 2017. Iels (correctement écrit) font un excellent travail de vulgarisation. Sinon, l’OQLF demeure toujours là pour répondre à vos questions en la matière.
N.B. : Plusieurs concepts abordés dans ce texte peuvent sembler abstraits et confus. Si vous vous posez des questions, je vous invite à effectuer quelques recherches.
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