Qu’est-ce la culture? Est-ce une peinture, une chanson, un livre? Ou bien, est-ce une coutume, un plat, un habit? Peut-être que toutes ces réponses demeurent plausibles? Pour ma part, je pense que la culture représente tout et n’importe quoi. Ce pourrait être des photos de vacances, un examen d’écriture en français ou même la façon de parler et marcher d’une personne. Dans ce texte, je souhaite explorer une facette de la culture qui est souvent omise : l’histoire. Plus précisément, il sera question de l’histoire d’une période qui a façonné et forgé la culture québécoise que l’on connaît aujourd’hui : la Révolution tranquille, révolution culturelle et sociopolitique qui s’est produite dans les années 1960.
Qu’est-ce la Révolution tranquille?
Ce moment historique peut se définir comme : « une période de réformes importantes et de modernisation de l'État québécois dans les années 1960.» Elle est associée au règne du Premier ministre québécois Jean Lesage, entre les années 1960 et 1966. Puis, comme il était sage, ce Lesage! En à peine six ans, lui et son cabinet ont réussi à dresser un éventail de réformes à un vieux système désuet. Par exemple, le gouvernent libéral a réformé les écoles, arrachant le pouvoir des griffes ecclésiastiques catholiques francophones et protestantes anglophones, décidant de plutôt l’accorder à soi-même sous la forme du ministère de l’Éducation. Je parle bien de ce ministère, ce dernier qui nous stresse avec ses ridicules examens et système de crédits! De plus, René Lévesque, ministre des Richesses naturelles à l’époque, a nationalisé la production d’électricité en 1963 avec la création de la société d’Hydro-Québec. Maintenant, ce ne sont pas des compagnies privées, mais bien le gouvernement qui envoie la facture salée d’électricité! Enfin, l’équipe Lesage a décidé d’accorder plus de droits à la femme mariée, qui ne pouvait point travailler sans l’accord de son mari et qui ne pouvait pas non plus signer un simple contrat avant la réforme fort attendue.
En plus de réformes, la Révolution tranquille a façonné la culture québécoise d’aujourd’hui. Les habitants sont désormais connus comme des Québécois et non des Français-Canadiens. De ce fait, une vraie identité nationale s’est créée durant cette période, ce qui a engendré des mouvements politiques souverainistes. Dans la littérature, les Québécois sont décrits de façon plus réaliste, plus comme des anti-héros, victimes du système brisé et connaissant des difficultés à s’intégrer dans la société.
Étymologie de l’expression
La Révolution tranquille, quel oxymore! Comment un changement radical dans les sphères sociopolitiques et culturelles peut-il être calme, sans créer de la division et sans verser une seule goutte de sang? L’expression anglaise Quiet Revolution était déjà utilisée dans les années 1950 pour identifier des changements sociopolitiques autour du globe. Lorsque le phénomène est arrivé au Québec, la presse n’a pas pressé de franciser l’expression et de la coller à cette période de l’histoire.
Pourquoi la Révolution tranquille est-elle importante aujourd’hui?
Ce mouvement a permis de montrer au monde que le Québec se tient avec les valeurs d’égalité, de liberté et de laïcité. Le Québec a pu devenir une lueur d’espoir et d’opportunité pour ceux qui cherchent à échapper à la persécution ou l’instabilité politique dans leur propre pays, ou, à ceux, comme mes parents, qui désirent offrir une meilleure vie à leurs enfants. De plus, la création d’une identité nationale a fait en sorte que moi et le reste du journal écrivons non sur la culture canadienne mais sur la culture québécoise.
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