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Writer's pictureAndriy Kolobov

Entrevue avec une députée fédérale

Updated: Apr 24


Durant les temps difficiles, quand il est dur de rester à flot, les yeux des gens sont rivés sur ceux qui prennent les décisions importantes pour le pays. Présentement, beaucoup de gens regardent les politiciens élus et attendent qu’ils fassent quelque chose pour régler la brusque hausse du coût de la vie, notamment sur le coût des logements et de l’épicerie. Dans cet article, je vais vous présenter une de ces député.e.s. Elle s’appelle Soraya Martinez Ferrada, députée fédérale dans Hochelaga, une circonscription qui englobe notre très chère école.




Avant de se lancer dans la politique, la future députée obtient un bac en gestion et travaille dans ce domaine pour l’Université de Montréal. Ensuite, elle décide de se lancer en politique municipale, en assumant la tâche de conseillère municipale pour la Ville de Montréal. Après, cette dernière aide et conseille des députés fédéraux à prendre des décisions. Notamment, elle est directrice de la campagne électorale pour Mélanie Joly, qui est présentement la ministre aux Affaires étrangères. Par contre, Soraya réalise qu’elle ne veut plus juste conseiller des députés, elle

souhaite aussi prendre des décisions elle-même et faire une différence positive dans sa communauté. En 2019, cette femme décide de prendre un risque et devient une candidate pour le Parti libéral. Ainsi, cette femme déterminée gagne le siège de la circonscription d’Hochelaga avec une avance de seulement 358 votes. Durant l’entrevue, la politicienne affirme qu’elle a choisi le Parti libéral parce que, selon elle, il y a beaucoup de coupures aux droits à l’avortement, à la culture et aux droits sociaux, sous le règne des Conservateurs de Stephen Harper, entre 2006 et 2015. Le Parti libéral devient donc l’alternative progressive au Parti conservateur, un parti qui veut défendre ces enjeux et continuer de maintenir un grand filet social.


C’est un peu évident, mais être députée ne demeure pas une tâche facile. Mme Ferrada, comme tous les autres, doit accomplir beaucoup de travail en très peu de temps. Par exemple, elle doit, avec son équipe, dresser une liste des enjeux et des préoccupations des citoyens d’Hochelaga. Puisqu’il y a beaucoup de personnes âgées, il demeure très difficile d’avoir accès à des soins en santé à domicile. De plus, la population de la circonscription est très peu riche, ce qui la rend vulnérable aux oscillations de l’économie fragile. Tout ceci fait en sorte que les citoyens d’Hochelaga ont une plus basse espérance de vie que des citoyens d’autres arrondissements de Montréal.



Un bien grand défi, mais ce n’est pas tout. En plus de devoir aider les gens de sa circonscription, l’élue doit être présente à la Chambre des communes afin de voter sur les lois qui affectent les Canadiens d’un océan à l’autre. Au moment de l’écriture de cet article, les député.e.s sont très proches de voter sur la forte controversée loi C-11, une loi qui change comment le contenu dans Internet est diffusé.


Enfin, des groupes de députés se réunissent en comités afin d’analyser des projets de loi et rédigent des rapports pour conseiller le gouvernement du premier ministre et son Cabinet. Ces comités convoquent souvent des témoins pour avoir plus de perspectives sur des enjeux spécifiques. Personnellement, Mme Ferrada siège au Comité des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, un nom tellement long que même la députée elle-même ne peut s’en rappeler entièrement. Ce comité étudie des questions sociales comme le logement, les prestations pour personnes handicapées et la pénurie de main-d’œuvre. Ces études sont ensuite présentées à la Chambre des communes. Lors de rencontres en comités, la politicienne doit fréquenter et coopérer avec d'autres élus de partis qui ne font partie du sien. Ces personnes possèdent des convictions politiques différentes d’elle et cette dernière doit aller chercher un juste milieu avec eux. Ces compromis se font souvent par le changement des mots utilisés dans un rapport ou un projet de loi.



Par exemple, à la place de dire « exiger que le gouvernement.. » Nous pourrions écrire « suggérer que le gouvernement... » Ceci est fait afin de s'assurer que tout le monde est content avec l'idée qui est proposée. C'est un processus qui prend beaucoup de temps, mais un qui reste nécessaire pour une démocratie vivante.



Pour la prochaine partie de l'entrevue, j'ai demandé à Mme Ferrada ce que le gouvernement fédéral fait à l'encontre de ces trois enjeux importants: la crise du logement et l'inflation, la protection des réserves d'eau potable au Canada, puis les injustices sociales du pays. Ces derniers points restent trois enjeux politiques qui me tiennent particulièrement à cœur. Tout d'abord, la politicienne affirme que le nouveau budget déposé par le gouvernement fédéral va aider les gens qui en ont le plus besoin. Par exemple, le budget va offrir des allocations aux familles et des rabais sur les taxes en épicerie aux gens avec un faible revenu afin qu'ils puissent se permettre de faire une épicerie et d'avoir un toit sous leur tête. De plus, une aide aux familles pour les soins dentaires, très chers et privatisés au Canada, va permettre aux familles de ne pas débourser des montants exorbitants pour ces soins nécessaires.


Ensuite, par rapport à la protection des réserves d'eau potable canadiennes, la députée me confie qu'il y a beaucoup d'initiatives prises par le gouvernement actuel. Selon l'élue, les objectifs de protection d'eau ont été surpassés. Le gouvernement voulait protéger 25 % du terrain littoral, un type de terrain qui se trouve sous les lacs et les rivières, mais le gouvernement a réussi à protéger 30 % du terrain littoral dans tout le pays. Quand il est question de protection, cela veut dire de limiter la consommation d'eau potable le plus possible. Ceci est fait avec la construction d'infrastructures nécessaires à la filtration et la collecte d'eau.



Enfin, Mme Ferrada avoue que le Parti libéral de Justin Trudeau est très investi dans la lutte contre les inégalités sociales. Premièrement, le gouvernement admet l'existence d'un racisme systémique. Deuxièmement, le gouvernement aide les minorités à avoir accès à des opportunités égales, par exemple, en offrant un fond pour la création de compagnies dirigées par des personnes de couleur. Troisièmement, le Cabinet actuel demeure le tout premier dans l'histoire politique canadienne à posséder 50 % de femmes afin d'assurer une plus grande égalité des genres dans la haute sphère de la politique.

Bref, je trouve qu'il reste important de reconnaitre les efforts que les député.e.s comme Mme Soraya Martinez Ferrada mettent afin de créer une société plus juste, prospère et sécuritaire pour tous. Donc, je vous conseille de prendre le temps de vous informer sur la politique, qu'elle soit fédérale, provinciale ou municipale, juste pour voir ce que les élu.e.s font pour rendre notre société meilleure.


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