Généralement, on entend qu’il y a cinq grands continents sur notre planète. Pourtant, par sa superficie et sa composition, un sixième vient de plus en plus fréquemment s’ajouter à ce palmarès : l’Antarctique. Par le biais d’une entrevue inédite avec la docteure Carole Dangoisse, explorons le formidable parcours de cette femme à la persévérance extraordinaire puis l’ensemble des caractéristiques de cet immense désert de glace.
Partie I : Le projet et la scientifique
En premier lieu, cher.ère.s lecteur.rice.s, faisons une petite incursion dans le passé de notre informatrice :
« Mon nom est Carole. Je suis née en Belgique et j’ai grandi au Québec, à North Hatley. Je suis médecin de formation. J’ai complété un baccalauréat en biochimie à l’Université Laval à Québec, avant de commencer mes études de médecine en Belgique. Je me suis spécialisée en médecine interne générale et, ensuite, en soins intensifs […]. Je vis maintenant à Londres, où je suis patron de soins intensifs depuis l’an dernier, au King’s College Hospital. En 2016-2017 j’ai passé 14 mois en Antarctique; j’ai fait un hivernage sur la station franco-italienne Concordia, où j’ai conduit des projets de recherche pour l’Agence spatiale européenne. »
Plusieurs détails de la nouvelle expédition de Dangoisse sont intéressants. Pour commencer, ce qui motive ces missions en Antarctique est le fait que « Les agences spatiales souhaitent préparer l’humanité à des voyages lointains et veulent savoir comment le corps humain s’adapte à vivre en conditions d’isolement extrême », nous dit-elle. En effet, les conséquences liées au froid paralysant, l’effet d’un isolement prolongé et les réactions du système immunitaire des participants du voyage restent des sujets d'étude méconnus et pourtant cruciaux pour le développement des voyages spatiaux. De plus, la difficulté d’accès de ce milieu et la rareté des données fiables sur ces thèmes en font des priorités d’un point de vue scientifique.
« Il existe environ 70 bases en Antarctique, dont certaines sont occupées à l’année longue. Concordia, située à plus de 1000 km des côtes, représente un excellent modèle de missions spatiales vers des planètes lointaines telles que Mars. […] Pendant mon hiver, il a fait 82,8°C au plus froid, plus de -100°C avec le facteur vent... Le kérosène gèle à ces températures-là ! Concordia est ainsi appelée la “White Mars”. » La nouvelle mission se déroule sur une base argentine en Antarctique.
Partie II : Son lien avec la persévérance
En entrevue, j’ai posé la question suivante : « Que penses-tu de la persévérance? » Immédiatement, une réponse a fusé. Carole Dangoisse affirme que « La persévérance est une qualité absolument essentielle pour quiconque veut poursuivre ses passions. »
Sans hésitation, Dangoisse, une femme accomplie, continue aujourd’hui encore d’accumuler des projets ambitieux. Par exemple, elle travaille à accomplir son rêve : devenir astronaute. Elle veut suivre une formation spécifique en médecine spatiale à l’Université du Texas. De même, elle poursuit entre-temps une thèse. Elle aimerait également apprendre à piloter des avions ainsi que de trouver le temps de faire plus de bénévolat ou encore elle souhaite s’impliquer pour encourager les jeunes, les femmes et les minorités à travers leurs études. Bref, la liste demeure longue. Toutefois, malgré tout, « Certains jours ont été extrêmement difficiles », confie-t-elle. C’est pourquoi quand il est question de persévérance, cette guerrière considère qu'avant tout, il ne faut jamais considérer l’abandon comme un réconfort. « J’ai appris à voir sur le long terme, à faire des compromis en vue de l’objectif final. Et, au travers des épreuves, je me réconforte en gardant ce but en tête. Rester fidèle à ma mission est mon ancre. »
En conclusion, voici ses derniers conseils :
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